La polémique sur les traitements de l’Alzheimer enfle, et ce depuis que la Haute Autorité de Santé (HAS) a publiquement dénoncer leur inefficacité. L’objectif est de les retirer de la liste des médicaments remboursables par la Sécurité Sociale, mais la ministre de la Santé, Marisol Touraine, en a décidé autrement.
Les médicaments anti Alzheimer : un placebo ?
Les médecins avaient constaté depuis longtemps leur inefficacité, mais personne ne les a écoutés. Ni les experts ni les autorités n’ont trouvé utile de vérifier les allégations des praticiens qui évoquent une efficacité modeste voire une mauvaise tolérance.
Les choses évoluent cependant lentement puisque le HAS a fait une demande officielle, fin octobre 2016 pour que ces traitements soient retirés de la liste des médicaments remboursables. Une demande qui a été rejetée par la ministre de la Santé, Marisol Touraine.
La commercialisation de ces médicaments n’est pas remise en cause. La plus grande problématique est le trou que ce type de médicaments engendre dans la sécurité sociale. Certains praticiens estiment qu’il faudrait plutôt privilégier et soutenir les approches non médicamenteuses pour prévenir l’apparition de l’Alzheimer.
Quels sont ces médicaments ?
Dans la liste rouge de HAS, 4 médicaments anti-Alzheimer ont été ciblés : Ebixa (Lundbeck), Aricept (Eisai), Exelon (Novartis Pharma) et Reminyl (Janssen Cilag). Ces médicaments sont censés visés les symptômes de la maladie. Ils n’ont aucun impact sur l’évolution de la maladie.
Non seulement leur faible efficacité est prouvée, mais les effets indésirables potentiellement graves sont également pointés du doigt. Ces médicaments seraient en effet plus nuisibles qu’utiles. On a recensé des problèmes digestifs, cardiovasculaires ou neuropsychiatriques chez les patients ayant pris ces traitements.
Ces données auraient dû suffire à requalifier ces produits pharmaceutiques comme ne faisant pas partie des traitements dont les bénéfices thérapeutiques sont insuffisantes.