Virus Zika : le Brésil n’est pas sorti d’affaires

Le Brésil est sorti de l’état d’urgence mondiale concernant la propagation du virus Zika à travers le pays, notamment de la partie nord. Ce n’est pourtant pas une bonne nouvelle pour les Brésiliens. Tout au contraire, cette déclaration inquiète le Brésil du fait qu’elle peut entraîner une baisse des donations pour la lutte contre le Zika. Plus inquiétant encore, le pays connait actuellement une grave crise économique et budgétaire et a besoin d’aides extérieures pour combattre cette épidémie.

Le Zika continue de dévaster le pays


Bien que le virus Zika se propage à un rythme moins alarmant dans le pays, il reste une menace considérable surtout pour les enfants. En effet, le nombre de naissances de bébés microcéphales ne cesse d’augmenter dans le pays. Le Zika reste toutefois asymptomatique et les cas alarmants se font rares. C’est la raison pour laquelle l’Organisation mondiale de la santé ou OMS a levé l’état d’urgence internationale de l’attaque du virus Zika au Brésil, en novembre dernier. L’OMS, sur les paroles de Peter Salama directeur exécutif du programme de gestion des situations d’urgence sanitaire, reconnait que l’épidémie est encore là. Il n’est tout de même plus question de le combattre massivement. Le combat est désormais de moyen et long terme ajoute-t-il.

Un fléau qui sera difficile à éradiquer

L’épidémie sera difficile à éradiquer totalement au Brésil. D’un côté, l’arrêt de l’intervention d’urgence va sûrement réduire le niveau de prise en charge des personnes atteintes par le virus. De l’autre côté, Brésil est encore un pays très religieux. Bien que les conséquences néfastes du Zika puissent être diagnostiquées pendant la grossesse, l’interruption de celle-ci est formellement interdite au Brésil. En effet, le pays n’accepte l’IVG qu’en cas de viol, de mise en danger de la mère enceinte et d’anencéphalie ou absence de cerveau du fœtus. Pourtant, plus de 2 000 bébés sont atteints de microcéphalie à cause du Zika au Brésil. Et aucun vaccin ne peut encore prévenir la transmission du virus.

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